Acquérir un domaine viticole est le rêve de nombreux Français qui souhaitent changer de mode de vie. Un certain nombre de points sont à prendre en compte pour réussir un tel investissement.
La qualité du vignoble et les aspects fonciers
Investir dans un domaine viticole, c’est avant tout prendre en considération l’encépagement. L’acquéreur doit porter une attention particulière sur la fiche d’encépagement d’un vignoble qui n’est pas toujours conforme à la réalité. La plupart du temps, une mise à jour certifiée conforme par les services des douanes est nécessaire. Pour les parcelles en AOC, il est important de s’assurer du classement ainsi que le respect des cépages. La surface plantée doit également être mesurée par GPS, particulièrement pour les vieux domaines.
Il est à préciser que tout vignoble est porteur de maladie. La flavescence dorée, l’eutypiose et l’esca sont les affections les plus courantes. Préalablement à l’achat, il faut établir un état des lieux. Les risques climatiques tels que le gel, les inondations et la sécheresse doivent aussi être évalués à l’aide d’une carte identifiant les zones concernées. Pour rappel, certains classements définis dans les plans locaux d’urbanisme (PLU) peuvent empêcher toute plantation de la vigne dans certaines communes.
La conformité des installations de la cave de vinification d’un domaine viticole peut être complexe. On distingue six points principaux de conformité à vérifier impérativement avant de se lancer dans l’acquisition d’un tel domaine : le traitement des eaux usées, les risques de contamination, le respect de la réglementation technique spécifique à chaque appellation, la protection de l’environnement, les installations électriques et la sécurité du travail.
Le matériel et les bâtiments
Avant d’investir dans un domaine viticole, il est indispensable de s’assurer de la conformité du matériel par rapport aux normes environnementales. Le respect des pratiques culturales doit aussi être observé. Dans toute transaction viticole, un montant plus ou moins important doit être affecté au matériel agricole. Une liste détaillant les spécificités et l’état de ce matériel et les éventuels gages ou mise en coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) doit donc être établie.
Concernant les bâtiments, plusieurs diagnostics sont à prévoir, en premier lieu le diagnostic amiante qui est à la charge du vendeur. Il y a également le diagnostic plomb pour les zones délimitées par arrêtés préfectoraux, la portabilité de l’eau, les termites et autres insectes xylophages, le diagnostic de performance énergétique (DPE) et les fosses septiques.
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